Les consonnes qui doublent le plus souvent sont les lettres « f, l, m, n, p, r, s, t ». Le cas le plus simple est le doublement lié à la prononciation : « accent » (« cc » = [ks]), « poisson » (« ss » = [s]), fille (« ll » = « ye »), ... Ou bien, « ll, tt, nn » indiquent que le « e » qui les précède se prononce « è » : « belle, jette, vienne ».
Dans la formation des mots, on double la consonne à la liaison préfixe-radical : « affaiblir, apparaître, illisible, irréel ». Mais on ne sent plus le découpage de mots comme « immense ». A l’autre bout du mot, le suffixe « -ette » s’écrit toujours avec « tt » (« barrette »). On emploie aussi « tt » dans le féminin des adjectifs en « et » (« violette, pauvrette »), mais pas tous (« inquiète, secrète »).
Ensuite, les consonnes doubles s’expliquent par des raisons historiques, comme les nasales « mm, nn » dans « grammaire, donner ». Elles viennent aussi de l’étymon latin : « battre, nulle ». Elle peuvent être utiles pour distinguer des homonymes : « cane/canne ; date / datte ; sale / salle »). Au-delà de ces explications, les irrégularités sont nombreuses : « allongé / alité ; appeler / apercevoir ; battre/ combatif ; imbécile / imbécillité ; nommer / nominal ; subordonnée / subordination ». Dans ces derniers cas, pas de règles possibles, Paul. Enregistre bien ces mots dans ta mémoire quand tu les rencontres.