De manière générale, on met en relief un terme au moyen de « c’est... qui / que » (on parle de gallicisme) :
« La mule fut désappointée le lendemain » devient « C’est la mule qui fut désappointée le lendemain ! » (A. Daudet).
Cette simple transformation est néanmoins délicate avec certaines structures, notamment quand il s’agit de mettre en relief un groupe prépositionnel. Où placer alors la préposition : devant le groupe qu’elle introduit ou devant le relatif ?
« La préposition reste normalement attachée au syntagme prépositionnel mis en relief » (« Bon usage », § 456 b 3°) :
« C’est à toi que je pense »
« C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée » (H. Bergson).
Cependant, on rencontre encore deux constructions anciennes, qui concurrencent cet usage.
Dans la première, la préposition est rattachée au relatif ou fondue en lui : « Ce n’est pas cela dont j’ai besoin » (G. Bernanos ; « dont » inclut « de »).
La seconde construction est hybride : la préposition est présente « à la fois dans le syntagme déplacé et dans les relatifs (« dont, où ») qui l’incluent » (« Bon usage », « ibidem »), tour fréquent avec « dont » :
« C’est de lui dont il s’agit. » (T. Gautier)
« C’est toujours des yeux de Nicolas dont je me souviens » (M. Duras).
Ce tour pléonastique semble lourd et compliqué, surtout avec « dont », un pronom relatif délicat à manier. C’est ce dont nous parlerons dans une prochaine chronique…