L’adverbe « trop » vient du francique « thorp » qui signifie « amas », « groupement » et « village » (« Petit Robert »).
« Trop » signifie l’excès (« Il parle trop »). Mais il s’emploie aussi aujourd’hui chez les jeunes pour signifier le haut degré comme « très, beaucoup » (voir le titre du film « Elle est trop bien », sorti en 1999), et même seul, comme un adjectif :
« Elle est trop, cette nana ! » = « elle exagère ou elle est incroyable, extraordinaire » (« Petit Robert).
On peut y voir l’influence de l’anglais « too much ». Il est étonnant de constater que ce sens de « très, beaucoup », critiqué, est attesté dès l’ancien français !
Pourquoi ce -p final ? Il a été conservé par étymologie. Plus intéressant, on le trouve prononcé dans « troupe » et « troupeau », qui ont la même origine « thorp », par permutation de « o » et « r ». Et puis, sans faire d’histoire de la langue, ce « t » final est utile dans l’écriture pour distinguer les homonymes « trop » et « trot ». Pas d’excès, le trot n’est pas le galop.