La procrastination est la « tendance à différer, à remettre au lendemain une décision ou l'exécution de quelque chose » (TLFi). « Cette habitude, vieille de tant d'années, de l'ajournement perpétuel, de ce que M. de Charlus flétrissait sous le nom de procrastination. » (M. Proust, « La prisonnière »)
Le terme est employé depuis le XIXe siècle, avec une valeur littéraire et souvent ironique. «Chênedollé écouta trop le “Démon de la procrastination”, comme on l'a appelé. Il n'invoqua pas assez la “Muse de l'achèvement” […]. » (Sainte-Beuve, « Chateaubriand »)
Car il représente un mode de vie professionnelle décontracté ou négligent, selon le point de vue, qui est résumé par la plaisante formule parodique : « Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain ». On trouve toute une littérature qui essaie d’expliquer le comportement du procrastinateur et prodigue des conseils pratiques pour y remédier. En cette période estivale, on peut remettre ces lectures à plus tard.